Estoril – 2ème partie

Quel chacal je fais ! Vous laisser mariner pendant 2 jours sans la fin de mon résumé ! Je suis désolé et encore plus si ça vous a empêché de trouver le sommeil. C’est vrai qu’avec une telle tension… enfin bon. Voilà.
 
 
Je pars donc à la poursuite de Jebo qui m’a repris une trentaine de secondes d’avance.
 
L’allure est soutenue, je ne mollis pas car j’ai bien conscience que maintenant la lutte se fera à distance. Je regarde l’évolution du temps qui nous sépare sur le panneau d’affichage, en passant devant les stands. A vrai dire il reste stable. Je me lance dans quelques expectatives : n’ayant pas fait de faute majeure, je suis certain de récupérer ces 30 secondes lors de son prochain arrêt. J’y crois dur comme fer.
 
Les tours s’enchaînent et je me mets à douter. Ce pourri m’aurait-il niqué en foutant 100 L de jus au tiers de la course ?? C’est impensable ! On a la même voiture, il ne peut pas tourner aussi vite et avoir une stratégie à 1 arrêt !! Il reste 35 minutes de course, 30… 25… et Jebo caracole toujours en tête. Je blêmis à mesure que le temps passe.
A 20 minutes de la fin, énorme soulagement ! Il est arrêté dans les stands. Woooom !
 
L’ivresse de la 1ère place me fait faire quelques conneries mais je récupère 45 secondes d’avance à ce stade de la course. En cogitant un peu, je fais le point de la situation : lors de son dernier ravitaillement, Jebo a dû mettre des gommes tendres pour remonter comme un tabanar ! Perso j’ai les pneus qui commencent à tirer la gueule et mes chronos s’en ressentent : 1:40 en moyenne. C’est sans surprise que je vois rétrécir mon avance comme peau de chagrin. Je perds facile 2 secondes au tour mais vu qu’il n’en reste qu’une petite dizaine, je me dis que c’est gérable. Allez, hold on Marco !
 
Soudain un "PUTAAAIIIINNNNN !!!!" s’élève dans toute la maison, suivi d’un cri rauque, guttural. Un cri de bête. Comme un con, je viens de me coincer sur un vibreur après une sortie de piste. La voiture est tellement rabaissée qu’elle reste en équilibre sur le chassis avec les 2 roues arrières en l’air. Livide. A ce moment précis je souhaite ne jamais être né.
En tirant sur le moteur et en enchainant les 1ère et marche arrière, j’arrive à créer un mouvement de balancier qui me fait regagner un court instant de motricité… et j’en sors !!! Je passe le tour suivant à scander des louanges au Dieu Tout Puissant.
 
Cette affaire m’aura fait perdre une vingtaine de secondes mais je repars comme un sourd ! De toute façon il ne restait qu’une seule chose à faire : serrer les fesses et tracer en pensant à mes gosses ! Je scrute le chrono… plus que 3 tours… plus que 2… "Gniiiiiiiiii !!!!!"… plus qu’un… "IL EST LA !!!!!!"…. 0….
 
VICTOIRE !!!!!!!!!!!!!!!!!!
 
 
Une course d’anthologie, la plus éprouvante que j’ai jamais connue, et que je dédicace naturellement au Ionard et à toutes les filles à moustache !
 
Jebo finit à 5 secondes, Pikachu, 3ème, est à 1 tour.
Au classement général, je prends la 2ème place ex-aequo avec Manu !!

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